Flâne dans les rayons (Keiji)

C'est horrible, de marcher, marcher, marcher, et ne pas savoir où ou quand s'arrêter.

Voilà la situation : je cherchais un cadeau pour Kenzo, pour le remercier de cette journée, et de cette soirée en sa compagnie chez lui, notament. Mais que lui acheter? S'il avait été une fille, ça aurait été plus simple.
Les vêtements? Je ne connaissais pas encore bien ses goûts pour savoir ce qu'il aimait porter. Du parfum? Pareil, et puis c'était hors de prix. Alors quoi... pas un gadget inutile, non, j'avais envie de lui faire un vrai cadeau, quelque chose de superbe, alors j'avais passé la matinée à enchaîner boutiques sur boutiques, en touchant, examinant, reposant tout ce qui attirait vite fait mon regard.

En fin de matinée, je fus vite lassée de cette aventure. Je voulais m'asseoir quelque part, mais pas dans un café, sur un banc intérieur du centre commercial. Mais à cette heure-ci, c'est qu'il y avait du monde. Puis une sorte de jolie poupée taille humaine attira mon regard, elle aussi. Je souris. C'était adorable, et puis elle attirait la sympathie, on avait envie de la câliner. Biensûr, je n'allais pas me jeter sur l'inconnu(e) comme cela. Je m'approchais d'elle, seule sur un banc, et designais du doigt la place à côté d'elle, un regard interrogateur, pour lui demander si je pouvais m'asseoir.

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Keiji avait profité d'une journée ennuyante pour aller observer un peu les boutiques de cette nouvelle ville. Il passait déjà la pluspart de ses journées dans ce genre d'endroits, comment pouvait-il avoir oublié le centre commercial? Bref, vaut mieux tard que jamais. Par chance, il avait toujours la carte de ses parents et en profita pour la vider cette journée même. Il allait bien recevoir un peu plus d'argent de leur part par la suite de toute façon. Au bout de longues heures d'achats, ensevellit sous lses tonnes d'achats, il décida de prendre une pause et aller s'installer sur un banc à l'extérieur du centre. Les gens lui jetaient de drôle de coup d'oeuil à l'occasion, il avait bien remarqué. Était-ce pour les milliers de paquets qu'il trimballait avec lui, ou ses vêtements, trop colorés à leur goût? Il n'en savait rien et préféra ne pas s'en occuper de toute façon.
C'est alors que Keiji aperçut une jeune femme qui s'était rapidement approché et pointa la place près de lui, sur le même ban c où il s'était installé quelques minutes plus tard. Drôle de façon de demander, généralement on se servait de sa voix pour se faire entendre. Kei ne releva pourtant pas le détail et se contenta de repousser un peu plus loin ses achats pour lui laisser un minimum de place.

'' Tu veux t'installer là? Moi ça me va si tu poses tes fesses sur le même banc. ''

Son sourire pouvait probablement paraître faux après avoir prononcé ces paroles, mais c'était ainsi qu'il était. Il ne prennait pas la peine de vouvoyer les gens, et puis il n'y avait rien de mal dans le mot fesse non? Keiji agissait gentiement même, parce que la jeune fille était jolie, bien qu'elle n'ai pas un style très tape-àl'oeuil, impossible de ne pas la remarquer.

La jolie poupée avait gentiment accepté de me faire de la place, et je repondis à son geste par une courbette polie, puis m'assit, ou plutôt posa mes fesses, comme elle l'avait si bien dit. J'étendis mes jambes sur le sol, et laissa basculer ma tête en arrière, épuisée par mes fouilles archéologiques matinales. Poupée avait fait beaucoup d'achats, elle devait avoir la chance de savoir quoi acheter en entrant dans une boutique ! Je l'enviais sur ce point. Puis me veint alors une idée. Je sortis de mon sac à main mon carnet et un stylo, puis commença à grifonner une note que je lui tendis :

***excusez moi, sauriez vous ce qui peut faire plaisir à un garçon?***

J'ajoutais à mon geste un sourire sincère. Je n'avais pas envie de recevoir mon carnet en pleine tête, avec une vague d'insultes et de lâche moi, la vieille, ou quelque chose du même genre. J'étais certaine que cette personne pouvait m'être d'une aide précieuse, si elle acceptait de coopérer en me donnant quelques idéess.

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Keiji avait laissé la jeune femme s'installer, plus occupé à fouiller dans sessacs pour se rapeller tout ce qu'il avait acheté. C'est qu'avec autant de dépenses, il ne se rapellait plus ce qu'il avait acheté en premier lieu, et aimait bien les regarder encore, satisfait de ses trouvailles. Il ne se retourna que lorsque la jeune femme assise à côté de lui, lui tendit un carnet où quelque chose avait été grifonné sur l'une des pages. C'était une sorte de jeu? Elle trouvait plus amusant de pointer et écrire ce qu'elle voulait dire? ou était-elle simplement timide? Kei parcourut rapidement la phrase inscrite des yeux, puis reposa son regard sur sa correspondante et interlocutrice...? Avant de réfléchir un moment. Il était un garçon, donc il savait ce que ceux-ci désiraient bien évidemment. Mais il n'était pas ocmme tous les autres garçons non plus, donc probablement ne désirait-il pas la même chose qu'eux... Mais avec tous les magazine que Kei lisait, il avait un jour trouver un article sur les cadeaux parfaits à offrir, et l'avait rapidement parcourut. Les hommes préféraient les choses qui leur étaient utiles, alors que les femmes aiimaient les cadeaux personnels, avec une signification. Keiji demanda alors, ne se préoccupant pas d'être indiscret ou non, car il devait bien s'informer:

'' C'est pour un membre de la famille? Un petit ami? Un ami? Tu peux parler, ce serait sûrement plus facile non? ''

Moi qui pensais que les gens comprennaient et qu'ils ne disaient rien à cause de leur gêne. A la dernière remarque de Keiji, je secouais la tête, et me mit à lui expliquer que j'étais muette en language des signes. Il ne comprennait probablement pas la signification de mes gestes, mais il ne pouvait qu'aisément deviner ma situation maintenant.
Puis je me mis à réfléchir à ses premières questions. Certes, avec Kenzo, nous étions proches, mais c'était encore récent. Non, je pense que je pouvais dire qu'il était mon petit ami, chose que je griffonais sur une nouvelle feuille, en la lui tendant à nouveau.
Je n'avais pas précisé qu'étant étudiante, je n'avais pas les moyens de lui offrir un Bouddha taille et poids réel en or massif. D'ailleurs, quelle idée d'acheter quelque chose d'aussi immonde. Mais j'avais de quoi ne pas me rammener avec des porte clefs en faisant Tadaaam, comme si c'était la trouvaille du siècle. Je me doutais bien que, peu importais ce que je rammenerai, l'intention ferait plaisir au garçon, mais j'avais envie qu'il aime mon cadeau à sa juste valeur. En espérant m'être confiée à un(e) expert(e).

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En voyant la jeune femme faire de drôles de signes avec ses mains, Keiji ne pue qu'avoir sa réponse. Apparamment, impossible pour elle de parler, elle devait être muette. Il n'en fit pas un cas, bien que si la muette en question avait été une horreur, il s'en serait probablement moqué. Il attendit finalement qu'elle écrive autre chose dans son carnet, et regarda de quoi il s'agissait. Pas vraiment un petit ami donc, tout simplement ami. C'était bien plus facile de cette façon, peu importe ce que tu offrais, ça n'aurait aucun impact. Keiji se leva alors, reprenant ses sacs en main avant de se retourner vers la jeune fille. Il lui aurait bien prit la main, mais les siennes n'étaient plus libres, il se contenta donc de dire:

'' Si tu veux suit moi, tu pourrais avoir un deuxième avis. ''

Qu'avait-il à y pedre? Refaire le centre commerciale une deuxième lui permettrait ainsi de retrouver des trucs intéressants qu'il n'avait pas aperçue la première fois.

''' Moi ce que je préfères, c'st recevoir des vêtements, mais quand on ne les choisit pas soi-même, ça peut être décevant. Un truc drôle parfois ça fait rire, sauf si le choix doit être sérieux. ''

Keiji se rapellait très bien très bien les cadeaux qu'ils s'échangeaient avant de s'installer ici, ses amis et lui. Mais à regarder la jeune femme, ça ne devait pas être trop son genre...

Je regardais la mignone petite personne prendre les devants avec tous ces sacs. Je lui aurai bien proposé mon aide si elle ne galopait pas aussi vite, et puis peut-être allait-elle penser que j'allais lui voler ses achats. >.<
Je me demandais si le fait d'avoir simplement marqué ami sur ce bout de papier allait avoir une forte influence sur le cadeau. Et Kenzo, que penserait-il de tout cela? Je n'avais pas envie de passer pour ce genre de filles qui s'exhibitionnait avec son copain, ou qui parlait immédiatement mariage à ses parents, non. Ce n'était pas vraiment mon genre. Je tentais de me dépêcher pour rester au même niveau que Keiji, qui semblait connaître le centre commercial dans ses moindres détails, comme si c'était sa maison. Apparament, ils pensaient la même chose quant-aux-vêtements. Et puis, Kenzo aurait pu penser que je trouvais qu'il s'habillait mal, quelque chose comme ça. Lorsqu'il mentionna le truc drôle, je ne voyais pas à quoi il pensait. Peut-être une combinaison, ou un caleçon rigolo en forme d'éléphant. Mon Dieu, je n'allais pas offrir ça à Kenzo >>.<< ! Je préférais ressortir mon carnet et poursuivre ma note :

*** C'est que nous sommes des amis intimes. J'aimerai lui offrir quelque chose de sérieux, mais sans que ce soit trop entreprenant.***

Je n'avais pas l'intention de lui offrir une bague de fiancailles ou le livre de Comment concevoir un bébé à coup sûr. Mais pas un sifflet-pouet non plus.

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Keiji tournait la tête à l'occasion, vérifiant que la jeune fille le suivait toujours, ou arriverait à le retrouver. Ce n'était bien compliqué, habillé et chargé comme il était, puis elle était muette, pas stupide. Étrangement pourtant, il avait l'impression de faire la conversation seul, ce qui n'était pas le cas étant donné que la jeune fille lui écrit une nouvelle phrase qui l'éclaira un peu plus sur le choix du cadeau. Malheureusement, Kei n'était pas un expert dans ce genre de cadeau. Ça devait au moins avoir une signification des trucs comme ça? Clair qu'une bague ou une boite de préservatifs n'étaient probablement pas le bon cadeau à offrir. Quoi que s'ils étaient proches.... Non certainement pas de cette façon? Keiji du s'arrêter une nouvelle fois pour réfléchir, prennant le temps de bien voir les différentes boutiques qu'il faisait défiler une nouvelle fois dans son esprit. Comme elle était muette, elle pouvait toujours faire passer un certain message par un cadeau spécial qui signifierait exactement la même chose.

'' C'est plus compliqué... Offre lui un c.d tiens. Si tu sais ce qu'il aime ça peut être un goût en commun. S'il est piercé quelque part... Peut-être pas... Ou quelque chose de simple comme un livre. ''

Il haussa les épaules, car c'était des idées un peu banales vue ainsi, tout le monde offrait ce genre de chose. Mais lorsqu'une personne lui offrait un c.d, très rarement des livres dans son cas, il y repensait toujours par la suite, ce qui était à la fois un bon moyen de 'pression' sur la personne.

Jolie petite poupée se retournait régulièrement pour voir si j'étais toujours là et si je ne me perdais pas dans ce kaphranaüm. Un CD? L'idée n'était pas mauvaise, mais encore une fois, je ne connaissais pas assez ses gouts et risquais de le décevoir. Mais partie comme ça, je pense que je pourrais dire ça de tous mes cadeaux. Piercing? Il en avait un à la lèvre, c'sst tout ce que je pouvais affirmer. Les livres? Cette dernière idée me séduit nettement moins. Peut-être pourrais-je... lui faire une peinture? Ce serait plus économique, et plus personnel, oui!
J'arrachais une nouvelle feuille et griffonais de nouveau un message :

***Je crois que j'ai trouvé quelque chose. Merci d'avoir voulu m'aider, jolie princesse! Si je peux faire quelque chose en échange, n'hésite pas!***

Biensûr, ce n'était pas polie de la laisser comme ça, et puis sa compagnie était agréable. Elle était pleine d'énergie, ce qui semblait divertir les yeux des badauds.

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Keiji semblait ne pas avoir donné les bonnes suggestions, mais si ça avait permit à la jeune femme de trouver une idée pour ce qu'elle lui offrirait, tant mieux. Et puis ainsi, il pouvait lui redemander quelque chose en retour? Comme ça, il n'avait plus trop d'idées, mais en sentant ses bras lâchés peu à peu, il lâcha un de ses sacs et déclara:

'' En effet, j'aurais bien quelque chose à te demander si c'est as trop. Tu pourrais m'aider à apporter tout ça mon appart'? Ou peut-être jusqu,à l'extérieur du centre commercial? ''

Ça lui éviterait de perdre quelque chose en route jusque là du moins. Keiji aurai du pensé à amener quelqu'un avec lui, c'était toujours pratique lorsqu'on avait l'intention de faire beaucoup d'achats. Mais ici il ne connaissait pas assez les gens. Demander à son colocataire sérieux de l'accompagner aurait été un suicide d'emmerdement. Il aurait peut-être même traité son cas en tant que sur consommateur ou encore de fasion victim.

HJ : Suicide d'emmerdement XD

Porter ses sacs? Depuis le début, j'allais le lui proposer, mais je n'osais pas, alors si je pouvais rendre service, pourquoi pas, et puis, les appartements de Jigoku se situaient tous dans le même coin, cela me permettrait de regagner plus facilement mon chez-moi, et de me mettre au travail. Je fis un cercle avec mon pouce et mon index, pour qu'elle comprenne que pour moi, tout était OK.

Je m'emparais alors de deux sachets en plastiques, ceux qui semblaient être les plus lourds. Après tout, combien de temps les avaient-elle traînés? Des heures entières, probablement. Nous quittâmes donc le centre commercial en direction de l'appartement de Keiji. J'espérais qu'elle me fasse un peu la conversation sur le chemin, même si ça n'était qu'un monologue.

[ ==> Appartements ?? ]