Les arbres étaient et sont restés verts

* Nombre de messages : 41 Age : 37 Date d'inscription : 21/01/2007

[Le sujet es tlibre, mais je ne me fais pas d'idée, je suis nouvelle, alors j'attendrai que quelqu'un réponde, même si ça prend un ou deux mois x3]

Milieu de la semaine, l'après midi. Keiko est revenue à Joguki hier, vers la même heure. En marchant sur la terre, esquivant des branches d'arbres sauvages au dernier moment, elle se rappelait encore la scène.
"Je me demande ce qu'ils vont penser. Aller, je tape." Keiko tape: ses parents ouvrent, la regarde en la dévisageant comme s'il s'était écoulé une dizaine d'années. Elle ne s'était pas posé la question si ils la reconnaîtraient, après tout, cela ne faisait que deux ans! Bien sur, elle avait un peu grandit et son visage avait mûrit, mais elle s'attendait tout de même à un meilleur accueil. "Entre." Elle entra. Son ancienne maison n'avait pourtant pas bien changé, mais plusieurs de ses photos avaient disparues. "Il y a un problème Keiko? Pourquoi cette visite?" Bien sur elle aurait du aller les voir pendant ces deux dernières années, mais elle avait quand même passé des coups de téléphones. Bon, pas aussi souvent qu'elle aurait du. Une fois pour dire qu'elle était arrivée, et qu'elle logeait chez une ancienne mie. Une deuxième fois pour dire qu'elle avait trouvé un petit appartement et qu'elle irait au lycée de la ville. Une troisième fois aux vacances. Plus elle y repensait, plus elle pensait qu'elle n'avait pas été correcte. Elle ne comprenait même pas son comportement."Excusez-moi de cette visite non prévenue. Je souhaiterai re loger ici, quelques temps...avec vous, le temps de reprendre les bases puis peut être que m'installer autre part mais toujours à Jigoku. » Les parents acquiescèrent. "D'accord".
Et c'était tout. Pas d'exclamations de joie, d'apéro ni rien, mais cela était peut être la faute de Keiko.
Elle avait mangé silencieusement, se promenant de sortir en re repérage le lendemain, l'esprit vagabondeur se rappelant ses années passées ici. Ce dont elle se souvenait le plus, était... Alors que son esprit repassait la forêt, la verdure et les simples après midi en nature, un visage lui apparut; celui de Kyo qu'elle avait lâchement abandonné face à ce qu'elle se rappelait être un manipulateur l'ayant rendue folle. Mais elle se dépêcha bien d'effacer ce visage. Son coeur s'était contracté, elle respira. Sûrement avait-il déménager, comme elle le lui avait conseillé. Ou pas? Tout cela paraissait vraiment compliqué dans sa tête. Alors, redescendant sur terre et se rendant compte qu'elle s'était arrêtée, repensant à ce qu'elle avait encore pensé hier. Décidément.
Keiko reprit le chemin dans la forêt, qu'elle avait emprunté il y av un peu plus d'une heure, sachant que le bout de celle ci la mènerait à une vieille usine. Elle ne préférait pas penser aux choses qui lui faisait le cœur lourd, car celle ci aimait l'avoir léger et joyeux. Ainsi, elle s'était couchée hier soir promettant de se promener le lendemain, chose faite. Elle ne se souvenant pas de tous les chemin, mais celui ci, oui. Elle s'arrêta face à un arbre qu'elle reconnut pour sa forme et ferma les yeux pour entendre un léger bruit de courant d'eau. Elle traversant les arbres collés l'un à l'autre et suite à un buisson, atterrisa devant une petite rivière qui s'étendait quele peu. Elle se pencha pour voir son reflet et sourit; alors, elle vit quelqu'un d'autre par dessus son épaule. Surprise, elle se retourna, sûrement un peu effrayée pour voir qui l'avait surprise.

La soirée avait été longue. La nuit aussi. Il n’y avait pas eu de nuit d’ailleurs, ni même de matin. Miho ne s’était pas arrêtée une seule heure. Contrairement à la mauvaise habitude qu’elle avait prise, elle était allée à la fac, la veille. Cela lui avait fait une drôle d’impression. Comme si elle venait juste d’arriver dans l’université. Comme si toutes les personnes qu’elles connaissait plus ou moins étaient maintenant de parfaits inconnus. Et puis la journée était passée. Longue, ennuyeuse, soporifique. Elle en était même arrivée à comprendre pourquoi elle n’allait plus en cours. Mais était-ce vraiment pour cela? Au départ, elle avait adoré travailler dans cette faculté. Alors pourquoi, maintenant, n’appréciait-elle plus ce qu’elle y faisait? La réponse pouvait toujours se faire ressentir, elle ne venait pas. Du vide. Rien. Y avait-il même une seule réponse à cette interrogation?

Aussi le soir, après ses cours, elle avait dut reprendre son boulot en parallèle. Combiner les deux était vraiment très dur. En ajoutant à ça que ce n’était pas forcément un travail de tout repos. Bosser toute la nuit dans un bar très animé, bruyant et empli de fumée de cigarette n’était pas des plus attractifs. Mais c’était ça ou rien. Ou plutôt, c’était ça ou la rue. Le choix était donc vite fait.
Le fait d’avoir travaillé en non-stop durant tout une journée avait rendu notre petite Miho pratiquement amorphe. Il était hors de question qu’elle retourne en cours aujourd’hui. De toute évidence, qu’elle les manque ou qu’elle y assiste aurait donné le même résultat. Une inattention prolongée, et donc une inefficacité à tout épreuve. Pourquoi ne pas vagabonder comme elle en avait l’habitude? Depuis qu’elle était jeune, depuis ses huit ans, depuis qu’elle devait s’occuper pour sa mère pour être plus précis, elle avait passé le peu de son temps libre à aller et venir dans toute la ville. Elle la connaissait pratiquement comme sa poche, savait les endroits à éviter, et ceux à fréquenter. Elle avait la notion des distances entre différents points et pouvait s’assurer de prendre le chemin le plus court pour aller quelque part. Elle était en quelque sorte, une véritable carte ambulante. Si quelque un se perdait, elle servirait peut-être au moins à le renseigner. Voilà à quoi elle pouvait éventuellement servir dans sa vie.
Comme elle errait depuis déjà pas mal de temps, et qu’elle ne faisait pas véritablement attention où elle allait, elle se rendit compte qu’elle avait mit les pieds dans la forêt qui faisait le lien entre l’usine désaffectée du coin et le lac qui se trouvait un peu plus loin. D’habitude, elle évitait de passer par ici. On lui avait raconté, ou plutôt, elle avait entendu divers colportages à propos de ce lieu.
Enfin, ce n’étaient à priori que des histoires à dormir debout. En effet, comment pouvait-on tomber nez à nez avec une créature étrange sans qu’il y ait aucun témoignage? La jeune brune ne croyait pas à cette théorie qui consistait à dire qu’il n’y avait jamais eu de rescapés pour parler de cette habitation de la forêt.
Le visage encore engourdie, elle décida de se rendre près de la petite rivière qui passait en plein cœur de l’endroit… si sa mémoire était bonne en tout cas, c’était bel et bien là-bas qu’elle devait se rendre. Elle se rappelait que l’eau était plutôt propre et pure à sa grande surprise, la première fois qu’elle l’avait vue.

Seulement voilà, le problème était que, il y avait déjà une personne accroupie à cet endroit. Et cette personne était vraisemblablement une jeune fille. Miho n’avait pas la moindre envie de rencontrer quiconque, aussi elle maudit le sort d’avoir amené la jeune femme ici. La Japonaise se pencha par-dessus l’épaule de la personne, pour vérifier son reflet dans la rivière afin de déterminer assez rapidement le visage de la jeune fille. Une première approche de ce dernier pourrait peut-être lui donner une idée sur le genre de cette rencontre. Elle n’avait pas dut être discrète, mais n’avait surtout pas pensé que si elle voyait la jeune fille, cela voulait dire que cette dernière pouvait aussi la voir. Ce fut donc sans surprise qu’elle se retourna, une mimique de presque frayeur au visage.

Miho, encore un peu dans les vaps suite à la veille, ne sourcilla pas. En fait, elle étudia attentivement la jeune femme. Elle était plus grande qu’elle d’environ dix centimètres apparemment. Ce n’était pas un problème. Avec ses un mètre soixante elle paressait souvent petite face à la nouvelle génération dont elle faisait partie. En fait, elle était même plutôt de taille moyenne. C’était la jeune nippone qui lui faisait face qui était alors considérée comme grande. Elle examina attentivement tout ce qui se trouvait à proximité de son visage. Elle avait troqué sa chevelure brune contre une à mi chemin entre le roux et le châtain, ce qui lui allait plutôt bien, il fallait l’avouer. Son visage était plutôt harmonieux, et bien que cela n’était pas d’une extrême rareté, le grain de beauté qui se trouvait sur sa joue droite donnait l’impression que c’était ce qui pouvait la différencier. Miho se frotta les yeux, puis passa devant la jeune femme. Elle s’accroupit alors et s’entreprit de regarder son visage fatigué dans le ruisseau.

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[Cte long message ^^ Merci de m'avir répondu en tout cas!!]

Keiko, toujours une légère expression de surprise sur son visage, se retourna pour dévisager poliement mais surtout timidement, une jeune femme qui se tenait derrière elle. Elle eût comme l'impression de recevoir un petit choque à l'expression de cette etrangère; son visage était tel qu'on pouvait y lire beaucoup de choses, mais que de mauvaises choses. Autant que de fatigue que d'isolement et presque d'indifférence. Comme si elle était tombé dans un profond trou noir qui ne lui laissait pas le choix de ressortir ou non. Heureusement, même au fond d'un trou noir on voyait toujours une légère lumière blanche, surement cette lumière qui la faisait vivre. C'était tout de même effrayant de voir qu'une personne pouvait se sentir aussi mal, avoir autant le mal de vivre. Après seuleument ce petit examen qui avait parcouru l'esprit de Keiko en deux secondes, elle observa son physique. C'était bête et peut être malpoli mais elle aimait voir à quoi regardait son prochain, et l'examiner permettait surement de mieux s'en rapeller ensuite. L'image toujours présente de son visage fatigué ne l'empecha pourtant pas de voir sa belle forme de visage, qui semblait pourtant tant faite pour sourire, ainsi qu'une jolie chevelure courte qui tombait sur ses épaules. Bizarement, ils étaient clairs (je me fixe sur Mika ;-) ), peut être plus qu'elle même. Peu de japonais(e) n'avait cette chance et la plupart se teindait d'ailleurs les cheveux pour essayer de ressembler à ce peu de personnes. Mais à voir la racine de la jeune femme, on voyait que cela était naturel.
Keiko baissa doucement la tête, ne prononcant mot; juste à ce moment, "l'étrangère", s'avança. Elle, se recula légèrement, par crainte? Non, juste par reflexe. Juste à ce moment, ses pieds entrèrent dna s l'eau froides, celle ci traversant ses chaussures, puis ses chausettes. "Mince!". C'était bête d'avoir reculé, maintenant elle avait les pieds mouillés; d'autant plus que la jeune ne s'était que aprochée pour s'accroupir et regarder son leger reflet créé par l'eau. Parmis ce silence plutôt gênant, Keiko sourit et lacha un petit rire nerveux puis tenta de dire sur un ton qui donnait à la rigolade:

-Eh bien...! Tu m'a fais peur!

Bien sur, le tu était plutôt familier. Mais la jeune fille était vraimeent du genre sociale, et se sentait amie avec tout le monde. Bien sur elle avait eut le doirt à quelques repressailles de certaiens personnes, mais elle ne s'en inquiétait guère. Elle aimait montrer qu'elle était sympathique et trouvait le vous très.."séparateur". Elle se demandait si la jeune femme allait ben réagir face à cette familiarité ou si, comme peu de personnes avaient comme même déjà fait, l'envoyer balader. On ne connait jamais vraiment la personne que l'on a en face, dit -on!

[Merci! n__n mais malheureusement je pense pas que les suivants seront aussi longs >.< Et de rien pour t’avoir répondu, ça me fait plaisir ; ) ]

Miho avait-elle fait peur à la jeune femme? Peut-être que non, ou sûrement. En tout les cas, elle remarqua presque trop bien les pieds de la jeune fille entrer dans l’eau froide du ruisseau. La jeune brune se mordit la lèvre. Elle s’imaginait la réaction qu’elle aurait put avoir si elle avait été à la place de la jeune femme. Elle détestait par-dessus tout sentir quelque chose de froid ou liquide pénétrer ses chaussettes. Ne préférant pas s’attarder sur les chaussures qui se trouvaient à présent dans l’eau, elle décida donc de s’adonner à ce pourquoi elle était venu. Regarder son visage fatigué, et le rafraîchir, bien que cette idée ne lui disait plus vraiment, puisque apparemment l’eau était vraiment à basse température.

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, la voix douce de la jeune Japonaise la ramena à la réalité. Miho? Lui avoir fait peur? Ça ne l’étonnait même plus. C’était très souvent ce qu’on lui disait. Elle inquiétait ou causait la peur chez les personnes. Avait-elle l’air si associable, dénuée de tout sentiment? Peut-être que sa vie l’avait bien plus marquée qu’elle ne le pensait en fin de compte. Elle ne répondit même pas à la jeune femme aux cheveux châtains. De toute manière, elle ne savait pas quoi lui répondre. Que oui, elle n’était pas la première à qui elle faisait peur? On approchait le pathétique à ce rythme.
Le jeune nippone s’allongea sur le ventre afin de mieux apercevoir son reflet. Aucun doute. Il fallait qu’elle rattrape son sommeil. Elle commençait à attraper de grosses cernes, et elle savait très bien qu’il était extrêmement difficile de les faire partir.
Lassée de cette position peu confortable, Miho se releva seulement quelques secondes plus tard après s’être allongée. Bon, elle avait dut faire très mauvaise impression à la jeune fille, et pourtant elle ne voulait très certainement pas passer pour une malpolie ou une marginale, bien qu’elle avait conscience qu’elle frôlait la seconde catégorie. Elle s’assit en tailleur, posa la paume de ses mains à plat sur le sol derrière elle et leva son charmant visage vers le jeune femme. Elle lui fit un petit sourire, quelques peu forcé, mais c’était les seuls que parvenait à faire la jeune fille aux cheveux courts.

-Tu vas avoir froid. Tu devrais enlever tes chaussettes… ?

Évidemment elle ne connaissait pas le nom de la jeune nippone qui lui faisait face. Et elle détestait ne pas pouvoir mettre de nom sur une personne. Cela lui crée un sentiment de frustration pour des raisons qui lui étaient totalement inconnues. Elle arracha quelques racines sèches de sa main droite, puis s’épousseta sur sa jupe quand elle se releva.

-Tu viens faire quoi ici au fait? Tu cherches quelque chose peut-être?

Il est vrai qu’il était vraiment étrange de voir une personne dans cette forêt. Elle ne devait pas du tout être de l’endroit, sinon elle ne se serait pas aventurée seule ici. Cela, seule Miho le faisait. Mais la jeun femme était bien différente des autres personnes. Elle faisait ce qu’elle avait envie et ce, sans aucun autre avis. Peu lui importait ce que l’on pouvait penser d’elle. Et puis, de tout façon, qu’elle parte dans la forêt, c’était son problème, tout comme le fait qu’elle puisse ne pas en ressortir Et personne ne s’en rendrait compte d’ailleurs. Elle n’était à près tout, qu’une personne parmi tant d’autre, et si il advenait qu’elle disparaisse, personne ne s’en soucierait, surtout qu’elle n’était pas le genre de personne pour qui on se faisait du soucis.

Elle regarda autour d’elle. Quelle heure était-il? Elle n’en avait décidemment aucune idée. Peut-être pourrait-elle demander à la jeune femme? Oh et puis à quoi bon! Elle ne ferait rien d’autre aujourd’hui que de glaner. Alors, autant qu’elle fasse une nouvelle connaissance. Il fallait bien qu’elle se fasse violence parfois, et après tout, cela ne lui coûterait qu’un peu de salive.

* Nombre de messages : 41 Age : 37 Date d'inscription : 21/01/2007

La jeune femme aux cheveux courts s'était allongée à plat ventre sur le sol pour pouvoir mieux observer son visage dans l'eau; cette situation était plus gênante car il y avait un silence après la phrase de Keiko que celle ci ne comprenait pas. Pourquoi son interlocutrice ne lui répondait pas encore? Elle semblait plutôt étrange. Dangereuse? Non, pas dans cet état, mais il était sur que Keiko ne se battrait pas avec elle si la Nippone était en colère. Elle se dit qu'elle avait sûrement de la chance aujourd'hui de tomber sur elle et qu'elle soit aussi calme. Elle pouvait voir plus loin et elle se dit que la jeune femme n'était ps dans la catégorie de gens qui souriait comme elle tout le temps et qui était très sociable. Finalement, elle lui répondit, par une interrogation. Keiko regarda ses pieds et réalisa qu'elle était toujours dans l'eau plutôt glacée. Elle en sortit et s'assit finalement pour enlever ses petites chaussures:

-Tu as raison. Je n'ai pas envie d'être malade ^^"

Keiko allait se présenter, quand un nouveau leur fis face; Pourtant, la jeune femme aux cheveux courts reprit la parole, lui posant encore des questions. Ce n'était pas un problème, Keiko adorait répondre aux questions car elle trouvait celle ci très enrichissante pour se connaître... enfin, ça dépendait des quelles! Elle voulut répondre mais elle aussi fit un petit silence pour réfléchir et répondre correctement, sur un ton neutre:

-J'aime venir ici. Bon, je ne suis pas venue ici pendant deux ans mais avant c'était un lieu sur lequel je vensais très souvent pour m'y perdre.

Ting! Première question répondue. Que répondre à la deuxième? Que répondre à ce qu'elle cherchait? Keiko savait quoi répondre mais elle doutait que la jeune femme comprenne totalement. Surtout car ses réponses allaient être très diverses:

-Eh bien...Je cherche le calme. La sérénité, la solitude. Je cherche avant tout ces trois choses pour en trouver une, des plus importantes à mes yeux; le passé...

Oui, Keiko cherchait à retrouver son passé. Elle voulait que le temps remonte. Mais bon! Elle allait alors retourner la question à la jeune brune lorsque, non. Elle lui poserait ensuite, quand elle aurait enfin posé celle quelle n'avait pas eu le temps de poser tout à l'heure.

-Excuse-moi, c'est stupide mais, comme tu t'appelles?

Elle lui demanderait volontière après cela ce qu'elle faisait ici, car, ce que faisait une inconnue dans une forêt seule était sûrement moins intéressant que ce que faisait une personne avec un nom dans une forêt.

Qui avait envie d’être malade très franchement? Personne. Normal comme réponse. Oui. Miho pouvait paraître méchante de par ses pensées et ses réflexions, mais c’était sa nature. Non pas d’être agressive envers les gens, non. Mais elle était assez renfermée sur elle-même et n’était pas vraiment douée dans tout ce qui était relations humaines. Néanmoins, elle avait toujours était polie, et c’est pour cela qu’elle ne dit pas un mot du fond de sa pensée à la jolie fille. Parfois Miho pouvait être blessante dans ses propos, et c’est pour cela qu’elle se modérait et se faisait violence. Afin de ne pas paraître pour quelque un qu’elle n’était pas vraiment, c’est-à-dire non distinguée, méchante, cruelle et cynique… et irrespectueuse aussi. Elle attendait toujours les réponses de la jeune brune. Elle n’avait pas à se plaindre cependant. Celle-ci était très certainement moins lente que la brune aux cheveux courts elle-même. D’habitude, elle n’aurait rien répondu à ce qu’aurai put dire son interlocutrice, mais cette fois, sa langue se délia. Il fallait qu’elle parle, qu’elle dise ce qu’elle savait.

-Le calme? La solitude? La sérénité? Alors tu t’es trompée d’endroit. Jamais tu ne seras calme ici, encore moins sereine… et quant à la solitude… n’y pense même pas. Moi je suis seule. Je vis avec ma mère mais, c’est comme si elle n’existait pas. En somme on peut donc dire que JE suis seule. Mais comme n’importe qui ici… je ne le suis pas en vérité. Jamais tu ne trouveras ce que tu recherches ici. Tu trouveras même le contraire de…

Puis elle se tut soudain. Comme si elle en avait dit de trop. Mais peut-être était-ce vrai? Okugi frappait à travers les appareils informatiques, mais s’il connaissait autant de détails de la vie des gens… c’était très certainement parce qu’il les observait dans leurs moindres faits et gestes. Qui ne disait pas que Miho était peut-être épiée en cet instant? Il valait mieux ne pas trop parler ou même carrément se taire… ou encore en parler à l’abris. Mais ce n’était pas tellement ce qui préoccupait la jeune femme. En fait ce qui faisait vivre cet Okugi, c’était la peur des habitants. Si plus personne n’avait peur, Okugi mourait très certainement. Puis, se fut autour de la jeune femme de lui poser une question. Stupide? Non, pas tant que ça après tout. Un faible sourire se dessina sur les lèvres de la brune pour faire comprendre à la jeune nippone que non, la question n’était pas stupide.

-Pas du tout… normal comme question. Je m’appelle Miho… et toi? Tu es? Et qu’est-ce que tu fais dans la forêt? On entend dire partout qu’elle n’est pas fréquentable et pourtant… La ville a bien changé depuis que tu es partie… je ne sais pas si tu t’y reconnaîtras.