† Suite de l'épisode Zeta

Mon premier réflexe avait été de chercher la protection d'autrui. D'instinct, je courrais vers l'appartement de Kenzo. Et c'est là que je pris conscience que j'étais seule. Je veux dire, appart Kenzo, j'étais seule. Je n'avais pas d'amis, plus de famille. Je ne recevais l'amour que d'une personne, et n'en donnait qu'à cette personne. Et si je venais à la perdre...

Les larmes ne s'étaient toujours pas éteintes, j'étais vaiment trop sensible, un peu sous le choc. Non, complètement sous le choc. J'ai cru sincèrement y passer. Je vacillais dans l'escalier, et dû m'aider de la rampe pour ne pas tomber dans ma précipitation. Vite, vite, les noms, je cherchais le sien. Voilà, appartement 4. Je frappais des poings contre la porte, aussi fort que je le pouvais. J'étais effrayée à l'idée que Zeta change d'avis et me suive.

En même temps, je ne savais pas quoi expliquer à Kenzo. Je ne voulais pas l'embêter avec mes problèmes, mais je savais que seule, je ne m'en sortirai pas, ce soir. Je cognais à nouveau. Etait-il là? Mon Dieu, faites qu'il soit là. Mon poignet me faisait atrocement là. Kenzo. Il ouvrit enfin la porte. Sans attendre, je me jetais dans ses bras, sur le pallier, et l'enlaça très très fort.. Je n'avais pas envie de le lâcher, ou de lui montrer mon visage assorti à mon poignet, ni même de lui expliquer. Je voulais juste qu'il prenne soin de moi ce soir.

Kenzo ne m'avait pas mit dehors, ni n'était en charmante compagnie. Ouf, ce petit rien fut un soulagement. Il m'amena sur son canapé. Je n'étais encore jamais venue dans son appartement, mais il semblait très stylé occidental. Les mots de Kenzo étaient agréable et me calmèrent. Il alla me chercher une boisson, mais ne semblait pas bien, lui non plus. Le dérangeais-je? Probablement. Si ça se trouve, il dormait, même. j'avais encore été égoïste sur le coup.

Histoire de ne pas le gêner d'avantage, je préférais ne pas trop lui parler de ce qu'il s'était passé avec Zeta au dessus. Je le lui dirais sûrement un jour, oui, mais pas ce soir. Je pris le carnet qu'il me tendais :

***J'ai juste fais un mauvais rêve, assez violent. Je... autorise moi à dormir près de toi ce soir, s'il te plaît.

Kenzo, ça ne va pas?***

Je caressais de la main son visage pâle. Où étais passé le Kenzo du premier jour, maladroit et enfantin, qui riait? Etait-ce de ma faute? Je me dis que j'aurai mieux fait de ne pas venir l'embêter d'avantage >.<. Mais si ce n'était pas lui, c'était retour au berceau familial à Okinawa alors.

Je me mis à rougir. Kenzo me proposait carrément un double de ses clefs, c'est comme si notre relation avait fait un bond de 4km en avant >.<. Et puis, j'étais tellement chanceuse que je risquais de débarquer à l'improviste quand il prendrait sa douche >.< ou qu'il fasse une activité de garçon >>.<<.

En tout cas, j'avais raison sur un point, je dérangeais Kenzo, qui travaillait. Me faisant toute petite, je ne demandais pas où était la salle de bain, je me laverai le lendemain (pauvre Kenzo V.v). En montant les escaliers, j'examinais les pièces en détail. Le garçon avait du goût, c'était vraiment un joli endroit. Mais sa chambre n'était en revanche pas très bien rangée >.< il y'avait plusieurs vêtements en vrac, le propre et le sâle n'étaient pas triés.
Je m'emparrais d'un sweatshirt laissé là, probablement un vieux, et l'enfilais. J'aurai dû lui demander avant, oui, mais j'avais froid, et je n'allais pas le déranger toutes les secondes >>.<<.

J'allais me mettre au lit, quand un bruit sourd se fit entendr Ô.Ô. Je m'immaginais tout de suite le pire, Zeta qui était revenu, un voleur, je dévalais l'escalier en courrant, et dérappais sur le plancher, les quatre fers en l'air. >>.<<. Si j'avais eu une voix, j'aurais hurlée. Je massais mes petites fesses et m'avançais jusqu'à Kenzo pour voir ce que lui avait.

Kenzo était adorable. Mais un peu trop inquiet pour rien, dans ce cas de figure. Je veux dire, tomber, c'était humain, et très fréquent chez moi : chaque trottoir, chaque chose traînant par terre, la dernière marche...
Pour faire comprendre à Kenzo, je me mis à lui sourire largement, un sourire qui aurait pu passer pour un rire. Près de lui, tous mes soucis s'effaçaient peu à peu. Kenzo? Il était magique <(^_^)> !

Mais je me prêtais au jeu, en me laissant portée et en priant de ne pas me prendre un mur. Il m'allongea comme si j'étais une grande blessée et me laissa son carnet, rangea sa chambre, et partit se doucher. J'en profitais pour rédiger une note. Tout de même, il n'avait pas réagit quant au fait que j'avais prit son pull. N'avait il pas remarqué? Il était long, il m'arrivait a mi hauteur des cuisses, il était chaud, et puis surtout il avait son parfum. Hum, pour le bas, que faire? Je n'allais tout de même pas dormir en jeans. Mais tout de même, j'avais pas envie de lui faire peur >>.<<. J'enlevais donc rapidement mon pantalon, et me glissais en quatrième vitesse sous les draps bien chauds. Quand Kenzo reveint, il s'allongea près de moi. Il sentait bon le propre, c'était agréable <3. Quant à moi, je devais puer l'autre taré d'au dessus >.<. Je passais mon bras sous sa nuque et cherchai son bras, en lui tendant de l'autre le carnet :

***Ne t'en fais pas, c'était juste une petite glissade, je ne suis pas très adroite ^0^". Mais je veux rester près de toi ce soir, j'en ai vraiment besoin. Alors si tu vas travailler en bas, laisse moi t'accompagner le temps que tu finisses.***

Pendant qu'il lisait, j'embrassais son front en jouant dans ses cheveux.
J'espérais qu'il ne me prenne pas pour un pot de colle, ou une fille qui s'incrustais, mais la solitude m'aurait fait trop peur. Et puis je ne comptais pas le gêner dans son travail. Ou peut-être avait il fini et s'autoriserai à se détendre près de moi.

Je me laissais embrassée, toujours lovée contre mon Ange. Je m'en voulais un peu, qu'il ait choisi de rester près de moi, car je me dis que le lendemain il aurait probablement encore plus de travail. Mais Kenzo était assez grand pour décider tout seul, alors je ne lui répondis rien. Tout était tellement parfait. Trop parfait? Est ce que ça pouvait être trop parfait? Là, c'était parfaitement parfait. Kenzo avait tout pour lui, je m'étonnais qu'il ait pu se contenter de moi. A cette pensée, mes bras le serrèrent d'avantage, de peur qu'il s'en rende cpmpte et qu'il aille chercher mieux, ailleurs.

Et puis il n'avait pas crié pour le pull en la frappant violement n_n. Je décidais de l'embêter un peu, en attrappant l'oreiller de mon côté, l'installant sur son ventre, et me vautrant sur lui histoire de l'écraser un peu. J'étais à l'horizontal, et j'en profitais pour attrapper le carnet et le crayon.

***Du sommeil, oui. Tu dors avec moi? Tu sais, tu peux mettre ton pyjama ici, ça ne me gêne pas n_____n***

En dessous de la note, j'avais dessiné un Chibi-Suki avec deux yeux tout brillants comme des diamants, et des mains qui se cachaient la bouche et le nez. J'espérais tout de même qu'il le prenne pas trop sérieusement genre aguicheuse et tout (>.<)".

[ => * <= <3]

Arg, le fourbe, je venais de me prendre un coup d'oreiller. Et quand je réussis à m'en débarasser, je crus avoir ma récompense (un strip tease by Doudou ), mais non, même pas, une feinte >.< ! Mais Suki-la-Terreur n'avait pas dit son dernier mot, ça non >.<.

J'ouvrais tout doucement la porte de la pendrie, presque timidement, dès fois que je le retrouve en tenue d'Adam, puis fit la même mine de chibi que lorsque j'ai feinté dans notre course en sortant de la gare. Je m'avançais tout doucement, les mains le dos, jusqu'à trouver sweetheart derrière une pile de couvertues. Pas malin le Kenzo, appart là, il avait aucun endroit où se cacher dans la pièce n____n. Je retirai les couvertures lentement avec une main, et m'accroupis en face, presque contre Kenzo. Je l'embrassais très légèrement, puis lui souris et...... lui versais tout un verre d'eau glacée sur les cheveux n____n oops, un pyjama tout propre. Je reposais le verre sur la commode la plus proche, puis attendit que l'eau coule et qu'il réouvre ses jolis yeux. Comme pour savourer ma victoire, je lui tirais la langue, puis le décoiffais, ou plutot le coiffais n'importe comment, en me servant de l'eau comme gel. <3

[Grosvilainméchantquipuelapissedebabouin >.<]

Kenzo était un gros tricheur vilain abominable >.< qui avait profité de mon innatention pour, pas me rendre la pareille en m'aspergeant de quelques gouttes, non, il m'avait complètement arrosé >.<!!! C'est que j'ai les cuisses nues moi, Monsieur. Les pauvres ne s'arrêtaient pas de trmbler. Quand Kenzo eut jugé la douche "suffisante", il me regarda sortir comme une serpillère façon Ring. Je levais la tête vers lui, puis groooos sourire, puis je fonçais dans ses bras pour qu'il soit encore plus mouillé de partout., en lui frottant bien mes cheveux dans le visage n____n.

J'attrapais une des serviettes propres pour me faire une jupe après l'avoir relâché. Ca allait être quelque peu délicat de dormir, maintenant. Je tirai à nouveau la langue à Kenzo, mais en boudant ce coup ci. Méchant vilain, gagnait toujours U_u". Je lui présentais mon dos et me massais le poignet. Le sang avait sêché, mais l'eau l'avait brûlé tout de même. Puisque l'on ne pouvait aller nulle part, et lui non plus, ni lit, ni canapé, ni rien à cause de notre étât, je m'assis contre la porte, toujours en le boudant >.<.

Kenzo avait bien sûr prit soin de ne pas trop se faire tremper en même qu'il innondait Suki, il s'était donc tenu le plus possible à l'écart. Quand elle sortit toute dégoulinante de la salle de bain, il se dit qu'elle allait salir et foutre son appartement sans dessus dessous >< Pensée qui l'énerva un peu, mais qu'il ravala vite quand ilt vit le... sourire de Suki. Car oui, elle avait bien un sourire aux lèvres. Il déglutit avec difficulté, se demandant ce qu'elle pouvait encore avoir derrière la tête. En plus, avec le cheveux qui lui cachaient la moitié du visage, et cette mimique à la limite du sadisme, il avait l'impression d'avoir à faire à un personnage de film d'horreur ou même de jeu vidéo du même style.

Il n'eut même pas le temps de se casser en courant que la jeune Japonaise lui fonça dessus. Imprévisible Suki. Elle lui colla ses cheveux dans le visage. Ce qui eut pour effet d'étouffer le petit cri que poussa Kenzo. Pas que Suki avait les cheveux dégueulasses et gras ou sales, mais bouffer des cheveux, c'était quand même infect, et elle l'étouffait limite. >< Puis elle le prit bien dans ses bras et se colla contre lui afin qu'il soit complètement innondé de la tête aux pieds. Ca y était, elle avait réussi son coup. Le blondinet fut surprit quand il s'aperçut qu'elle lui tourna carrément le dos, comme si elle était... énervée. Il n'avait pas voulu la mttre dans cet état, mais d'un côté c'était elle qui avait commencé. T.T On revenait là au côté complètement gamin de Kenzo, comme les enfants qui croient toujours bon de dire "c'est lui qui a commencé >>". En plus la chipie lui avait tiré la langue, chose qu'il détestait qu'on lui fasse. Cela lui rappelait trop les morveux qu'il avait croisés quand il allait chercher sa petite soeur Ryoko alors qu'elle était dans les petites classes.

Kenzo s'approcha alors doucement de Suki, et l'enlaça, posant sa tête contre son dos. Ca y est, ils avaient bien rit, Suki au début, Kenzo à la fin, maintenant il s'agissait de se calmer. Il remarqua alors que la jeune brune se massait le poignet. Il était rouge. Pas comme s'il avait juste prit un petit coup, ce qui aurait très bien put se passer pendant leur petit délire, mais rouge comme si quelque chose l'avait "scié", comme s'il y avait eu une quelconque force qui avait appuyé dessus. Instinctivement, il attrapa son poignée blessé et le regarda avec un peu plus d'attention. Du sang. Il y avait aussi du sang. Ca ne pouvait pas être lui qui lui avait fait ça quand même? Y.Y Non, pas possible, il n'aurait pas séché aussi vite, surtout avec de l'eau. Il se dégagea alors de sa merveille, et s'assit en tailleur face à elle et plongea ses yeux dans les siens. Son regard était presque vraiment sérieux, et même presque froid.

-Suki. Dis-moi comment tu t'es fait ça. Dis le moi! ><

Il en voulait à Suki de ne pas lui avoir raconté comment elle s'était fait ça, car il en était sûr et certain maintenant, que ceci avait un lien avec le fait qu'elle soit arrivée ici en pleurant.

De dos, je ne pensais pas que Kenzo verrais. Je n'étais pas vraiment boudeuse, juste vexée (qu'il aime pas mes cheveux >.<)qu'il gagne sans arrêt U_u" il utilisait sa force. Mais j'allais apprendre le karaté, juste pour le clouer au sol ! Il inspecta mon poignet et redeveint sérieux. Je préférais le voir s'amuser, c'était dommage. Je n'avais pas envie de gâcher notre soirée, mais peut-être cela tourmentait il le garçon, de ne pas savoir? Après un échange de regards sombres, je me relevais, attrapais une nouvelle serviette pour ne pas que mes cheveux mouillent tout et sortit de la pièce pour aller prendre le carnet.

*** Je ne voudrais pas que tu t'énerves, d'accord?

C'est à propos de mon colocataire. Il a voulut me faire des choses, et m'a attaché le poignet avec des menottes. Mais rassure toi, rien n'est arrivé! J'ai pu m'enfuir pour venir chez toi.***

"Faire des choses".Ca sonnait mieux que tentative de viol ou agression sexuelle, ça atténuait un peu l'acte. Je lui fis lire et posa ma main sur son bras, pour l'apaiser, comme si je pouvais le retenir en cas d'énervement. Petit Kenzo, j'avais envie de te voir rire ce soir. Mais te cacher la vérité n'aurais, je pense, pas été la meilleure des choses, surtout si l'on souhaitait faire de notre couple quelque chose de solide.

Je lui mimais en langage signes, enfin pas le vrai, le genre de signes basiques que tout le monde comprenait, le mime quoi, s'il voulait que j'allais lui chercher à boire. Ou n'importe quoi, pourvu qu'il reste zen.

Kenzo crut qu'il allait faire une syncope quand il vit ce que Suki avait écrit sur le carnet. "Faire des choses", Zeta avait voulu la violenter. Il n'était pas idiot, et comprenait à présent pourquoi la jeune femme était venue trouver refuge ici. Sa mâchoire se crispa, et ses dents grincèrent. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit avant? Elle avait peur de quoi? Qu'il s'en prenne à elle? Il n'y avait aucune raison puisque apparemment elle n'avait pas eu l'air consentante. Sinon il ne l'aurait pas attachée et elle ne se serait pas enfuit. Enfin il supposait. En revanche, il allait casser la figure de ce Zeta. Il le savait! Depuis le début, depuis la première fois qu'il l'avait vu. Il avait suffit d'un seul regard envers ce fou détraqué pour qu'il comprenne qu'il n'était pas une personne fréquentable. C’est comme si Kenzo n’avait pas vu la première partie du message, celle qui lui disait de ne pas s’énerver. Et puis quoi encore? Comment pouvait-il ne pas s’énerver? Un pauvre gars avait essayé de faire violence à sa copine et il devait le prendre… bien ou avec légèreté? L’idée de faire un double des clefs lui paressait encore meilleure.

Kenzo ferma les yeux. Il cherchait un petit reste de paix. Difficile à trouver. Que l’on veuille faire du mal à Suki était la pire chose qui puisse lui arriver. Il lui casserait la figure, c’était certain. Pas aujourd’hui non plus, mais demain ou dans la semaine. Il viendra à son appartement et il s’expliquerait avec lui. Tant pis s’ils devaient ensuite en venir à la force. Tant mieux même. Désormais, ce qui était sûr, c’est que Suki n’irait plus là-bas. Il inspira et expira profondément plusieurs fois, afin de finir de se calmer. Suki lui proposa d’aller lui chercher un verre d’eau, ce qu’il refusa automatiquement. Il avait mieux à faire. Il devait lui parler. A quoi cela servait-il qu’il soit son petit ami s’il était même incapable de la protéger?

-Suki. Désormais, tu vas rester vivre chez moi. Que ton colocataire se démerde pour payer seul l’appartement, j’en ai rien à foutre. Ce qu’il a fait est inadmissible et impardonnable. D’ailleurs, il faudra que j’aille en parler avec lui, juste en parler…

Bien entendu c’était complètement faux. Kenzo imaginait en ce moment même mille et une façon de le faire souffrir, de lui casser la figure, ou de le casser mentalement. Quoique cette dernière option avait l’air difficile, le jeune blond n’avait pas l’impression que ce type tenait à une autre personne que lui-même. Enfin, il lui ferait regretter son acte, c’était certain.

Le jeune homme fit signe à Suki d’attendre, puis se dirigea dans ce qui ressemblait maintenant plus à une mare qu’à une salle de bain. Il chercha pendant quelques secondes, et revint auprès de la jeune fille avec une trousse de soin. Il lui prit délicatement le poignet et appuya dessus à divers endroits. Kenzo s’improvisait médecin? Oui, Suki était sa patiente et lui son docteur. Hum, il chassa les petites idées perverses de sa tête. Ce n’était pas le meilleur moment.

-Suki, tu me dis si tu as mal quand je t’appuie sur le poignet c’est d’accord?

Il la regarda un moment, attendant au moins qu'elle accepte qu'il l'osculte ( ). Peut-être qu'après tout, elle avait peur qu'il l'abime encore plus et qu'elle préférait voir un docteur. Puis il se rappela de son écriture, si jolie, sur le carnet.

-Dis-moi. il a essayé, c'est bien ça? Cela veut dire qu'il n'a pas réussi? Il n'est pas alle jusqu'au bout, hein?

Sa mine soudainement redevenue inquiète lui donnait un air presque maladif. On aurait même crut qu'il avait vu la mort en personne. Oh oui, ce qu'il tenait à Suki. Il aurait put faire n'importe quoi pour elle, même si c'était quelque chose d'idiot. Il aurait put donner sa vie pour tout pour elle...

[T'as pas dormi de la noche ou quoi? Oo]

Visiblement Kenzo ne m'écoutait pas. Peu importe sa façon de cacher ses émotions, qui, reconnaissons le n'était pas très glorieuse en cet instant, je n'étais pas stupide ou insensible au point de remarquer qu'il n'était pas calme du tout. Je le pris de nouveau dans mes bras, et à mon tour le berçait doucement pour le calmer. Il avait sûrement les idées noires, il les regretterait sûrement demain. J'étais vivante et je n'avais rien eû, pour moi, c'était l'essentiel. J'aurai pû être violée, torturée, et assasinée, mais Dieu merci ça n'avait pas été le cas. Bien que la colère de Kenzo soit compréhensible, il fallait qu'il se rende compte de cela, de cette chance que j'avais eu, la "lumière au dernier moment". Je n'aimais pas le voir comme ça.

C'est à cet instant qu'il me proposa de... vivre avec lui. Pour lui, ce n'était qu'un simple déménagement, un transfert d'affaires et de logement pour des raisons de sécurité. Pour moi, c'était bien plus, c'était vraiment un grand pas en avant, un engagement. Cette idée m'enthousiasmait, c'est vrai, mais elle me rendait nerveuse tout de même. Etions nous prêts? Et puis allait il vraiment "parler" avec Zeta? Je lui faisais confiance, mais j'avais peur. Peur du Kenzo qui se tenait en face de moi et de ce qu'il était capable de faire. Je déserrais un peu mon étreinte, sous le coup de l'émotion. Mais ce fut lui qui rompit l'accolade pour se rendre dans la salle de main.

Aiiiieuh, biensûr que ça fais mal, inutile d'appuyer. Mes dents se serrèrent, ma bouche émit un sifflement : voilà qui résumait assez ma pensée. Je retirais mon poignet, et le massais. Une chance que ce soit le gauche. Les marques et la douleur partiraient probablement d'ici quelques jours, alors pourquoi se torturer avec de l'alcool et de la crème (>.<)".

Kenzo s'inquiétait de plus en plus, il était ailleurs, et mon poignet l'avait remarqué U_u". Il voulait s'assurer de ce qui s'était passé. J'avais déjà honte de lui avouer que j'étais encore pucelle, alors lui dire que ma première entrée en matière avait été avec Zeta... U_u". Kenzo, il devait avoir fait ça avec plein de filles, j'en étais sûre (>>.<<). Cette pensée m'énerva toute seule. Au point de me jeter sur mon bien aimé en l'embrassant passionnément, glissant mes mains sous son tee shirt. Je n'avais pas vraiment envie de... ça, mais je devais me sortir Zeta de la tête.


[T'as t'appé dans le mille U_u" Je suis morte]

Kenzo était un paradoxe à lui tout seul. Il semblait être ailleurs, dans un univers lointain auquel je n'appartenais pas. A quoi pensait il? J'aurais tout donné en échange de la réponse. Etait ce moi? Ma faute? Non, il me l'aurait dit clairement. Du moins je l'espère. Mais tout de même, parfois il parraissait tellement absent, que ça en était dur.

Puis le Kenzo énigmatique laissa place au Kenzo câlin. Tant mieux, car c'était de celui-là dont j'avais besoin ce soir. Cela dit à son hochement de sourcil, j'eus un léger instant de doute. Ne voulait il pas? N'en n'avait il pas... l'envie? Trouvait-il cela surprennant ou précipité? C'est quand vous perdez votre voix que vous vous rendez compte de combien elle vous serait utile. Vous ne passeriez pas pour une gourbe assistée les trois quarts du temps, et vous pourriez émettre tout ce qui vous passe par la tête très rapidement, ce qui était loin d'être le cas à l'écrit...

Ses mains humides sur mon dos me firent frémir doucement. C'était une sensation à la fois agréable et déroutante. Je profitais du fait que nos lèvres se soudent à nouveau pour placer une de mes cuisses, toujours nues (Y_Y) de chaque côté du garçon. Si j'étais une vilaine cochonne, je dirais qu'il s'agissait d'une position de domination. Mais c'était tout simplement pour lui montrer combien je le désirais, au point de l'emprisonner, de le garder près de moi. Je me rendis tout à coup compte de la chance que j'avais, d'avoir eu le coup de foudre pour quelqu'un qui m'a donné de l'amour en retour. Chaque moment avec Kenzo était tellement parfait, même les jours banals et peu mouvementés devenaient des souvenirs mémorables, grâce à lui.

Quand mes mains jugèrent qu'elles avaient assez parcouru le corps de mon ange, mes yeux en réclamèrent de même. Je retirais très lentement le tee shirt du garçon, pour ne pas l'abîmer ou pour brusquer la situation, puis l'allongea complètement sur le dos, en me penchant un peu sur lui au passage. Kenzo était parfait jusque dans la sculpture divine de son buste. Il avait genre ce qu'il faut ou il faut, mais en mieux. Mes mains ne purent résister et continuèrent leur caresse, tandis que ms lèvres trouvèrent refuge dans son cou, en descendant vers la clavicule. Il était comme une oeuvre d'art à lui tout seul. Il était intouchable et n'avait pas de prix.

[Magnifique poste! OO J'en suis encore émue xD]

C'est en cet instant, que Kenzo se rendit compte que la fragile Suki ne portait rien mis à part son pull. Rien d'autre. Ses cuisses humides vinrent se coller de part et d'autre du garçon, marquant presque une démonstration d'appartenance? Possible. C'est en ces moments, si beaux, que Kenzo comprenait combien Suki comptait pour lui. Elle le complétait, lui apportait la tendresse qu'il cherchait, et lui faisait de son mieux pour le lui rendre. Suki c'était, comme un personnage de rêve venu au bon moment de son histoire. C'était l'héroïne de son conte à lui, qui l'aidait à parcourir des kilomètres et des kilomètres rien que par sa seule présence. C'était aussi la jeune fille fragile qui donnait l'envie de la protéger, afin de se rendre compte que oui, il était possible d'aimer quelqu'un d'autre que soi-même ou qu'un membre d'une famille. Suki, c'était le rayon de soleil qui pousse la nuit pour se faire une place et illuminer la vie de quelqu'un. Et cette vie, c'était celle de Kenzo.

Le blondinet sentit le tissu de son tee shirt glisser. Suki avait l'air très méthodique, très tendre dans tout ce qu'elle faisait. Elle avait ce petit truc qui rendait tous ses gestes des plus agréables, et qui faisaient que Kenzo ne pouvait qu'en redemander. Les douces lèvres de la jolie brune parcouraient désormais le cou nu du garçon. Il poussa un petit hoquet, ni de surprise ou de quelconque chose négative, mais plutôt cet espèce de hoquet de... plaisir. Maintenant qu'il était sur le dos, sur le sol bien froid et bien trempé (hum que c'était agréabke >>) il pouvait se permettre d'aller chercher le bassin de Suki et de l'entourer avec se jambes pour la ramener à lui. Ce qu'il fit. Il poussa un peu les jolies fesses de sa brunette vers lui, et se releva un peu (tant pis pour le mal de dos x_X) afin de pouvoir l'embrasser à sa guise. Ses lèvres caressèrent le cou de Suki. Ses mains, presque fébriles, cherchèrent pendant un moment le bas du pull de la jeune fille, ou plutôt le bas de son pull à lui. Même vêtue comme un sac à patates, elle iradiait tout. v_v

Kenzo hésita un peu... il ne voulait pas passer pour le gars qui ne pensait qu'à ce moment depuis leur première rencontre. Enlever le pull de Suki était donc en un côté, quelque chose de difficile. Mais il le désirait tant, et puis, si elle avait commencé à le déshabiller lui, ce n'était certainement pas pour rien. Avec la plus grande délicatesse possible, il tira légèrement sur le vêtement en côton qui glissa presque tout seule. Le regarda bleuté du jeune homme parcouru les courbures graciles de la brune. Il avait une envie irrésistible de goûter la peau de Suki. Il la ramena encore vers elle, et descendit ses lèvres le lond de son torse, sortant même sa petit langue rosée. Il s'arrêta ainsi au ventre de Suki. Ses mains descendirent le long du bassin de la jeune femme. (j'avais mis fille à la place de femme, mais ça faisait un peu pédophile x_X). Il se releva, posant à son tour Suki au sol (hé hé xDD). Ses mais glissèrent le long de sa nuque, puis passèrent le long des grâces de la jeune brune, épousant ses courbes. Pure moment de bonheur. Le corps de la joli muette était à l'image de son cortex cérébrale et de son caractère. Parfait. LA beauté ressortant parmi toutes les autres qui puissent exister. La grâce, la fragilité et même la pureté habitaient ce corps.

[J'pourrais dire la même chose tiens Ôo, j'aime ton style <3]

Le sol était humide, froid, gêlé. Dans cet état, je n'allais pas tenir bien longtemps. Kenzo avait retiré mon/son pull avec une douceur rare, totalement différente de ces rumeurs qui parlaient de la sauvagerie et de la bestialité des hommes dans ce genre de situation. Ses mains, sa langue, sa peau, tout ce qui me parcouru était à une température tiède, presque chaude, qui m'arrachèrent quelques soupirs légers de plaisirs. Etre allongée et être touchée de la sorte me faisait penser à une princesse, ou quelqu'un traité comme un surhomme. Quelque part, je jalousais un peu toutes les femmes qui avaient pu goûter à la délicatesse de Kenzo auparavant. Probablement des femmes de son âge, plus expérimentées que moi. Cette pensée désagréable remplaça mon assurance insouciante par de l'hésitation, de la peur. Je frissonais à nouveau.

A mon tour je m'étais redressée, même carrément relevée. Comme cette position, debout face à un Kenzo à genoux à terre, était à mon sens embarassante, je cherchais ses mains pour le relever à mon tour et me laissais tomber sur le lit en attirant son corps contre le mien. Comme ça au moins, pas de pneumonie collective demain au petit déjeuner. Ma main longeais lentement, très lentement, toute la colonne vertébrale du garçon, du bas vers le haut, puis du haut vers le bras, tandis que l'autre le déceinturait maladroitement. Il devait me trouver nulle et empotée (>.<). Après plusieurs tentatives et contorsions, je parvenais enfin à lui returer son pantalon. je forçais ses bras tendus qui prennaient appui sur le lit à se relâcher, pour coller complètement son corps au mien. Ma poitrine contre son torse m'arrachais un nouveau soupir désireux. Ce corps, cet union, j'en avais très envie. Deux amours d'une force indescriptible qui fusionnent pour ne faire plus qu'un. Une seule et parfaite entité. Offrir le meilleur pour Kenzo. Ma tête se tourna et mes lèvres appelèrent les siennes pour un autre baiser passioné.

Kenzo, mon Ange. A quoi étaient occupées tes pensées, en cet instant? Tu semblais si désemparé tout à coup. Te faisais-je peur ? Je ne le voulais pas. Si toi tu avais peur, qui me rassurerait, ce soir? J'en avais besoin, moi aussi, tu sais, je voulais juste être à la hauteur. Etre merveilleuse, pour toi. Mais encore une fois, je sentais que j'avais fixé la barre trop haut...


Peut être mon esprit me jouait-il des tours, mais il me semblait trouver Kenzo moins adroit que précédement, comme si son assurance s'atténuait.
Mais le garçon finit tout de même par me dénuder totalement. Je ne m'étais encore jamais trouvée ainsi devant un homme. Toute ma gêne d'adolescente revenait, je n'étais pas encore vraiment une femme, après tout. Je repensais à toutes ses brunes sensuelles en robe de satin rouge, ou en tailleurs élégants que j'immaginais autour de Kenzo, lorsqu'il partait travailler >.< ! Des vraies femmes. Pas comme la petite Suki, étudiante en première année, en jeans moulant et en baskets. J'avais honte. J'aurai aimé être tellement mieux pour mon Autre, mon prince charmant, mon âme soeur. J'avais eu 18 années de préparation, en vain, je me sentais toujours aussi nulle.

Au lieu de pleurer sur mon propre sort, je réussis à me convaincre d'avancer, en me gifflant moralement. C'était encore plus douloureux qu'une vraie giffle >.<! Mes mains dirent adieu à son torse tiède, parcourèrent une dernière fois ses hanches, son bassin, et s'arrêtent sur l'élastique du caleçon. ZWOUIP, on met la situation sur pause, et on mets le cerveau de Suki sur play.
Alors maintenant, que faire? L'arracher sauvagement? Non, c'était nul, et si ça marchait pas, méga honte. Et quand le caleçon aurait réussit à quitter le garçon, fallait il jeter un coup d'oeil? >.< C'est que je n'avais jamais vu de "bestioles" en vrai >.< ! Est ce que ça rentrait comme dans du beurre, grâcieusment, comme au cinéma? Avec un peu de chance, Kenzo ne remarquerait même pas que j'étais encore chaste ! Tant mieux, il allait se moquer sinon, c'était sûr. Si je lui donnait l'impression d'avoir de l'assurance, ça lui plairait non? Il se sentirait moins... comme un maître qui devrait surveiller une classe de maternelle. Allez, on remet la situation sur play.

Le bout de mes doigts passa délicatement, et simplement sous la ceinture élastique du boxer du garçon, et je tentais de le retirais au mieux, ce qui n'était pas pratique vu la position, de mon point de vue. Kenzo me donna quand même un coup de main, pas le choix. Question nullité, on m'offrirait la coupe et le lot de consolation en même temps, obligé. Pour les lecteurs pervers qui seraient en train de parcourir ce post, Kenzo d'amour par exemple, je ne jettais aucun coup d'oeil en direction de la bête. Je laissais le garçon entrer en moi en remontant mes mains sur son dos en faisant pression, très légèrement, pour qu'il s'incruste. Il parraît que chez certaines femmes, ce n'était pas du tout doulour... NOMDEDIEU !!

Mes ongles se retractèrent dans la peau dorsale du garçon. Pas de quoi la lui arrâcher, non, mais une sensation suffisament douloureuse pour lui décrocher un hoquet de douleur. J'enfuis mon visage contre son épaule, étouffant ainsi mes jurons inaudibles. Je n'immaginais pas que ça pouvait être aussi douloureux. Pourquoi les gens appellaient ça "faire l'amour"? A cet instant, j'aurai appelé ça "acheve-moi à coups de hâche mon Ange"...


[La rendre plus humaine? XD plus que ça, je peux difficilement <3 Désolée si j'ai cassé le mythe de Sukinette T_T ]

Je m'en voulais de ma réaction si agressive, mais ce n'était pas volontaire, comme si ce geste, le fait d'enfoncer mes ongles dans sa peau, avait été fait avant que mon cerveau véhicule cet ordre à mon corps. Je m'en voulais d'avoir entaillé une peau si leste, si innocente. Une peau collée à la mienne, qui me protégait, me réchauffait, me faisait beaucoup de bien. Et ses mots, de l'oreille au coeur. Et son souffle contre moi. Que pouvais-je espérer de plus? La douleur n'était plus rien à côté de tout ce que je recevais de mon Âme Soeur, car j'en avais la certitude, il l'était...

Tous ces mots que tu me murmurais, j'aurai aimé être capable de te les sussurer à mon tour à l'oreille. J'avais l'impression que pour toi, un jour, j'en serai capable.

Je collais un peu plus mon corps au sien, enlaçant complètement son dos, en accompagnant chacun de ces mouvements. Dans cette chambre si sombre, j'avais l'impression que le temps s'était arrêté, il nous avait fait ce cadeau, une pause illimitée, nous avions le don de jouer avec le temps. Et nous en jouissions bien. Même la musique urbaine n'existait plus. La seule musique, c'était celle qui faisait danser nos corps, que seuls nous pouvions entendre. Aucun de mes mots jamais ne pourrait décrire ces instants avec lui, une lutte paradoxalement d'une tendresse inqualifiable de deux corps qui n'avaient qu'eux pour survivre, une nuit couverte d'un voile de satin que seuls nous pouvions toucher, un instant qui n'appartenait et n'appartiendrait qu'à nous.

Je me rappelle m'être lovée dans ses bras, les draps ne servant qu'à cacher notre nudité, car nous ne manquions aucunement de chaleur. Je n'avais pas envie de dormir, j'avais trop de bien-être qui gonflait dans mon corps, comme s'il allait exploser à tout instant. Jamais un Homme ne m'avait donné autant de bohneur d'un seul coup. Ressentait-il la même chose?

Kenzo semblait fatigué, alors je n'allais pas le maintenir éveillé plus longtemps. Ce devait être une sensation banale, pour lui. J'espérais avoir été bien, enfin, au moins un peu >.< ! Ma tête sur son torse, les doigts voyageant le long de son ventre, je le regardais partir rejoindre Morphée lentement.